|
Peu
à peu, les galeries se mettent au vert...hélas, elles
éteignent les feux de la rampe ou plutôt elles "décrochent"
les tableaux un à un.
Ursula Pichler clôt la série d'expositions personnelles
de l'espace Caliga. Ses oeuvres (peintures et miroirs, mais aussi
fleurs peintes dans des rainures de bois), ainsi que celles de Minka
Ben Mahmoud sont consultables sur le site de la galerie et quelques-unes
restent sur place. Couleurs profondes dans ce bel espace...
Après être tombé sous le charme des plasticiens
confirmés, on voit passer les anges âgés de
7 à 17 ans. Ce sont les élèves du peintre Khaled
Turki. Ils seront suivis par les adultes de son atelier dont deux
jeunes dames talentueuses (rencontrées ce jour-là...
dans l'antichambre de l'art...).
Elles se feront un nom et dès aujourd'hui on nommera Leïla
Baklouti et Meriem Hali. L'une était affairée, le
jour de notre visite, autour d'une haute et grande demi-face, pareille
à un grand masque africain. Elle venait de finir une enfilade
mauve de cadres ou de fenêtres...
L'autre décidant l'extinction de la couleur peignait un cadre
dans le cadre, un tableau dans le tableau dans une variation de
gris entre blanc et noir. Il y avait Hayet aussi...
Mystère renouvelé de la création
Le bon maître ne décrète pas qui sait ou ne
sait pas peindre. Il communique sa flamme et sa foi en l'intuition
et la couleur. Pourquoi ne pas partir d'elles, de toutes couleurs,
puis faire son chemin dans le dessin et les formes ? Ce maître
a une longue expérience en école (heureux élèves)
et en un atelier sis à Ennasr. Et le talent (les talents)
fuse, irradie, resplendit. Chez les enfants, on passe de l'apprentissage
par petites touches naïves (l'enfance de l'art) à de
belles compositions inspirées des "grands" qu'ils
découvrent à l'atelier : Van Gogh ou Turner.
|
|
Certains
résultats sont bouleversants. Pourquoi ne pas réaliser
"son" Picasso ? (Meriem voulait peindre "la femme
de Picasso"). Pourquoi ne pas inventer, réinventer "sa"
peinture ?
Entre le 19 et le 25, on verra et appréciera une trentaine
de tableaux d'enfants (dont c'est le premier encadrement, le premier
vernissage et la première fierté aussi).
Ensuite, ce seront les adultes qui se soumettront à nos appréciations
de visiteurs sévères ou indulgents le 26 juin.
Certains diront que le cadre fait tout le tableau, d'autres que
le talent jaillit de toute mise au travail sérieuse, résolue...
Nous avons pu apprécier d'autres élèves de
l'Ecole des Beaux-Arts au Damier et d'autres créatrices (le
plus souvent), à saluer au passage telle Solange Boutarfa...
Elargir le champ
Pour avoir une idée ample de la production en Tunisie, il
suffit de consulter les catalogues de l'exposition annuelle de l'Union
des plasticiens (2007 et 2008 - MC Ibn Khaldoun).
Pour ne rien manquer des évènements, se rendre aussi
vite que possible au Palais Kheireddine pour la cinquième
biennale des arts où la photographie est également
à l'honneur.
Faire un crochet "photographique" - et s'offrir un grand
détour pour le Sud - à la MC Ibn-Rachiq pour Mohamed
El Hedef (jusqu'au 21 juin) qui donne le goût du voyage :
"Destination Akarus". Voyage en musique aussi avec le
concert de l'orchestre symphonique scolaire et universitaire le
19 juin à 19h00 à Ibn-Rachiq.
Bonne route.
A.M.E.
|
|